Le journalisme c'est informer et non faire la propagande

Voici, ci-joint, un exemple criant de masturbation intellectuelle et de propagande désinformant engagée par un groupe qui perd ses repères. Prendre à partie toute personne ou groupe qui s’exprime sur ce sujet ne fait que générer plus de curiosité et attiser les spéculations sur un sujet qui ne devait pas faire débat dans un pays qui se veut de droit (si le Congo en est un).  
Personne n’a le droit de caillasser un autre, à  plus forte raison le Chef de l’Etat. Mais la privation de la vie ne peut se faire que dans les conditions prévues par la loi (du moins selon notre constitution, quand bien même que je suis opposé à  la peine de mort). Qu’Armand Tungulu se soit donne la mort ou encore, qu’il ait été expédié chez Saint Pierre par quelqu’un, les autorités concernées devraient  faire la lumière sur cette mort qui reste tout de même inquiétante, vus le lieu et les conditions dans lesquelles elle se serait déroulée. La mort d’un détenu dans un lieu de détention demeure un casse-tête pour les autorités, quelle que soit la raison de celle-ci.
Les autorités Congolaises doivent faire toute la lumière sur ce dossier qui entache encore plus l’image déjà ternie de la RDC, en matière des Droits de l’Homme, de la protection civile et de celle des journalistes. Le groupe L’Avenir doit se ressaisir et se focaliser sur l’information honnête et sans partie pris, plutot que  vouloir défendre une cause qui ne demande pas ce service encombrant, car les causes la mort d’un individu en détention doivent être prouvée par des preuves solides plutôt que part des élucubrations à références équivoques. Veuillez trouver in extenso, l’article du groupe l’Avenir l’Ambassade des USA tape à côté(à vous de juger) :
« Alors qu’il s’agit de l’arrestation de Armand Tungulu et sa mort regrettable, l’ambassade des Usa fait une plaidoirie en faveur de la société civile. *Les acteurs de la société civile arrêtés étaient-ils dans l’exercice de leur travail en accompagnant l’agresseur du Chef de l’Etat ? *La position de l’ambassade des Usa semble non seulement légère, hâtive, mais aussi intéressée.

L’affaire Armand Tungulu livre chaque jour ses secrets. Chaque jour, la thèse d’un piège se précise. Les observateurs avertis savaient où on voulait en venir. Que l’agresseur de Joseph Kabila ait choisi de poser son geste dans un environnement apparemment bien préparé, on ne peut y voir que la concrétisation d’un complot. Les chancelleries occidentales étaient très attendues dans la suite de ce dossier. On savait également que l’ambassade des Usa serait la première à s’immiscer dans ce dossier. En effet, dans un communiqué, la section des affaires politiques de l’Ambassade des Usa à Kinshasa s’engage à donner des leçons au gouvernement congolais. Avant même que la justice congolaise termine son travail, l’ambassade des Usa exprime ses inquiétudes sur l’arrestation des acteurs des droits de l’homme arrêtés sur le lieu de l’agression du Chef de l’Etat congolais par un Congolais vivant à Bruxelles.

Si c’était un homme connu proche du pouvoir qui avait agressé un opposant, un François Muamba, un Tshisekedi ou tout autre leader de l’opposition, ce serait cette agression qui serait la cause des inquiétudes américaines. On partirait de cette agression pour bâtir la notion de démocratie et des droits de l’homme. Puisque c’est Joseph Kabila qui était agressé, l’ambassade des Usa était bouche cousue et attendait s’attaquer aux conséquences de l’acte. Le service politique de l’Ambassade des Usa veut nous faire croire qu’il n’y aurait pas atteinte aux droits de l’homme lorsque les adversaires de Joseph Kabila attentent visiblement à la vie de ce dernier. Pourquoi ne pas y voir une certaine complicité ? Dans ce communiqué, l’Ambassade des Usa n’ose même pas déplorer le geste de l’agresseur du Chef de l’Etat. Ce qui l’intéresse, c’est l’arrestation des membres de la société civile que la garde du Chef de l’Etat n’est pas allée chercher à leur domicile. Il s’agit des personnes suspectes trouvées sur le lieu de l’incident.

Confusion délibérée

Le service de l’Ambassade des Usa entretient délibérément la confusion en faisant croire que l’arrestation de ces personnes serait liée à leur qualité d’activistes de la société civile. Une façon de nous dire que les acteurs de la société civile, outre le fait qu’ils bénéficieraient d’une certaine immunité, seraient au-dessus de la loi. Quel que soit le dossier dans lequel ils seraient impliqués, on devrait tenir compte de leur qualité d’activistes de la société civile. Qui peut accepter telle logique qui énerve tout bon sens ? Tel est-il le cas aux Usa ? Dans le cas contraire, pourquoi pense-t-on que la Rdc serait un pays des sous-hommes auxquels il faudrait imposer la loi de l’arbitraire ?

Dans un élan néocolonialiste, le service politique de l’Ambassade des Usa veut faire croire que sa chancellerie aurait le droit d’imposer aux pays tiers une certaine ligne de conduite. Cela se sent dans le ton du communiqué. On a l’impression qu’un maître dicterait la ligne de conduite à son sujet. « Le gouvernement des Usa se dit préoccupé par la mort récente en détention d’un homme qui avait été arrêté pour avoir … et le communiqué refuse de rapporter les faits. Il dit par contre « à ce que l’on dit », …caillassé le cortège du Président Kabila… On sent tout le mépris dans ce communiqué. L’Ambassade croit qu’il y a des acteurs de la société civile arrêtés, elle croit également qu’il y a quelqu’un arrêté et qui est mort en détention, mais se réserve de dire que cette personne avait caillassé le cortège du Chef de l’Etat. Lorsqu’il s’agit de parler de cette agression, le communiqué de l’ambassade dit « à ce que l’on dit ».

Un criant manque de considération

C’est la preuve que l’auteur de ce communiqué qui engage son pays, n’a aucune considération pour les dirigeants congolais. Ils n’en ont jamais eu pour aucun dirigeant africain. Dans ce rôle de juge autoproclamé, l’ambassade des Usa se montre impartiale et perd par le fait même toute crédibilité. Le contraire nous aurait étonné. Le communiqué de l’ambassade est d’une naïveté voulue. Il veut faire croire que les personnes arrêtées l’ont été parce que témoins de l’incident. On voit l’intention à la base de cette prise de position. Rappelons que Armand Tungulu avait agressé le Chef de l’Etat congolais en plein jour en un endroit d’un petit marché avec beaucoup d’élèves qui venaient de sortir de l’école. Le service politique de l’ambassade des Usa veut nous faire croire que tous ces gens voient moins que les acteurs de la société civile. Par conséquent, ces derniers seraient devenus des témoins gênants. Dans cette affaire, on comprend l’embarras de certaines chancelleries occidentales qui ont érigé certains acteurs de la société civile congolaise en véritables suppôts dans leur œuvre de déstabilisation des dirigeants congolais. On ne devrait donc pas s’attendre à ce que l’ambassade des Usa prenne la peine de pénétrer toutes les versions. Son opinion est faite d’avance. De façon honteuse, l’ambassade des Usa veut nous confirmer cet adage « lafontenien » selon lequel « la raison du plus fort est toujours la meilleure ».

Les Usa ont-ils des leçons à donner ?

Les Etats-Unis sont le pays du monde qui refuse d’abolir la peine capitale. Les Etats-Unis sont le pays du monde qui s’est permis, sur base d’un grossier mensonge, d’envahir un Etat souverain, l’Irak, et en pendre les dirigeants devant les caméras des médias du monde entier. Un jeune guinéen avait été mitraillé par la police américaine alors qu’il ne présentait aucun danger pour ses poursuivants qui l’avaient, plus grave, pris pour celui qu’il n’était pas. On peut multiplier les exemples jusqu’à évoquer le blocus contre Cuba et l’arrestation des Cinq jeunes cubains qui croupissent dans les geôles de Miami à l’issue d’une parodie de justice.

On se demande si un seul ambassadeur africain peut, au nom des droits de l’homme et de la protection de la société civile, demander des comptes au département d’Etat et lui dire ce qu’il serait bon de faire ? Pourquoi seulement c’est l’ambassadeur américain qui aurait des leçons à donner aux dirigeants africains et donc congolais ? Puisque le fait d’être pauvre n’est pas une perte des droits en tant qu’humain ou une perte de souveraineté en tant qu’Etat, l’attitude de l’ambassade des Usa à Kinshasa relève du mépris et même du racisme.

Quel rôle pour la société civile ?

On peut tout dire, mais rien ne justifie la position cavalière du service politique de l’Ambassade des Usa à Kinshasa dans l’affaire Armand Tungulu. Le dernier paragraphe de ce communiqué est une digression qui traduit la mauvaise foi de l’ambassade des Usa à Kinshasa. Lisons : « Les Etats-Unis soulignent l’importance d’assurer le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales en Rdc, afin de permettre à la société civile de travailler sans entraves ni menaces. La protection des droits de l’homme est essentielle aux efforts du gouvernement congolais consistant à développer une société civile libre et ouverte ».

On voudrait bien comprendre qu’il s’agirait d’une leçon gratuite. Mais elle est mal venue. Car, dans l’affaire Armand Tungulu Mudiandambu, on ne voit pas où intervient la société civile à tel point que le gouvernement congolais ait droit à une leçon sur la protection de la société civile. L’impression qui se dégage du communiqué de l’ambassade des Usa, c’est que la société civile avait accompagné Armand Tungulu dans son geste. Car, le communiqué fait comprendre que la société civile était en pleine action lorsqu’on a procédé à des arrestations. Qu’on nous dise si tel est le rôle de la société civile. Pourquoi prend-on les Congolais pour des imbéciles ? »